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                                          La carte de donneur

 

C’est l’expression de la volonté de donner qui est l’élément essentiel dans le processus du don. Elle doit être faite oralement aux proches car ce sont eux qui seront en charge de la transmettre si les conditions d’ordre médical, laissaient envisager une possibilité de donner.

 

On peut et c’est recommandé, porter sur soi une carte de donneur sans que cela ait un caractère obligatoire.

De nombreuses cartes existent, la plus courante étant celle de l’Agence de Biomédecine qui, de couleur bleue, est facilement identifiable et connue de tous les personnels hospitaliers . Donner ses coordonnées pour se la procurer ne signifie pas que l’on est alors inscrit sur un registre de donneurs puisqu’un tel registre n’existe pas en France, contrairement à l’idée reçue.

 

 

Le fait de porter une carte n’a pas pour conséquence le prélèvement systématique des organes du donneur en état de mort cérébrale. Ce sont ses proches, impliqués dans la démarche du don, qui vont devoir témoigner au nom du défunt même si celui-ci portait une carte de donneur ou tout autre document ayant la même signification. Elle n’a donc pas de caractère légal, mais c’est une indication précieuse car c’est un support de grande force symbolique pour les proches.

 

La porter est donc souhaitable car sa présence en cas de doute est un élément sur lequel les proches vont pouvoir s’appuyer. Matérialisant la position du défunt, elle les oriente dans leur réflexion. C’est en quelque sorte un testament, celui-ci ayant pour beaucoup un caractère sacré. Toutefois, c’est toujours la décision de la famille qui sera prise en considération.

 

Il est maintenant établi que le fait de porter une carte sur soi incite dans la plupart des cas, à transmettre l’information aux proches et à ouvrir un débat qui au final, permettra de connaître la position de ses intervenants, qu’ils soient la famille, le cercle des amis intimes ou l’entourage professionnel.Si ce débat n'apporte pas de réponses immédiates, il a au moins le mérite de susciter la réflexion et donc peut-être au bout, une prise de position.

 

On peut se la procurer en la téléchargeant sur le site de l’Agence de Biomédecine à l’adresse suivante :

 

http://www.agence-biomedecine.fr/agence/commande-de-documents-de-l-information.html

 

Elle peut-être fournie par nos soins en envoyant un courrier précisant la demande. Pour la recevoir, il faut nous envoyer une enveloppe timbrée portant les nom et adresse du demandeur. Ce courrier doit être expédié à Info Don 34, 369 rue du Puech Villa, 34090, Montpellier. Ces demandes ne donnent pas lieu à une inscription dans un fichier quelconque de donneurs ou de membres adhérents à l'association Info Don 34.

 

 

                                              Le registre des refus

 

Refuser de donner est une position qui doit être respectée, chacun restant libre de son choix

 

 

Le refus est dans la plupart des cas, dû à un manque d’informations, à des craintes et incertitudes et souvent justifié par des on-dit. Ainsi il est encore trop souvent fait confusion avec le don du corps à la science, celui-ci ayant pour but la formation des futurs médecins.

 

Ces deux formes de don sont sans aucun rapport. Dans le don d’organes, le corps est restitué à la famille qui peut alors procéder aux rites funéraires à sa convenance. Dans le don du corps à la science, le corps est transporté dès le décès à la faculté de médecine la plus proche. Auparavant de son vivant, on s’y sera inscrit en tant que donneur. La famille pourra procéder à ses rites funéraires mais sans la présence du corps.

 

Parmi les craintes justifiant le refus de donner, il est souvent évoqué la peur d’être mutilé et traité sans respect. Or la loi prévoit la restitution du corps sans atteinte visible, ce dernier devant être rendu sans que puisse être imaginé un prélèvement. La loi est très stricte à ce sujet et le service de Coordination Hospitalière se montre très vigilant et s’en porte garant auprès des proches.

 

La loi prévoit que l’opposition peut se faire par tout moyen. Afin de garantir totalement cette décision, il est possible de se faire inscrire de son vivant, sur le Registre National des Refus. L’enregistrement est possible dès l’âge de 13 ans, par un courrier contenant un formulaire complété et renvoyé à l’Agence de Biomédecine. On y adjoindra une photocopie de sa carte d’identité. L’inscription est révocable à tout moment. Le formulaire est disponible sur le site de cette agence.

 

Dès qu’un donneur potentiel est recensé, par voie informatique ce registre est consulté. Si le nom du donneur potentiel y est porté, toute démarche relative à un don d’organes est impossible. L’annonce du décès est alors faite à la famille.

Ce registre, à ce jour, comporte environ 70.000 noms. 

 

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